Stop aux protections périodiques parfumées

En réalité, il y a bien des choses que nous aurions aimé savoir avant d’avoir nos règles, comme par exemple le fait que notre vulve n’est pas censée sentir le parfum ou les fleurs. On aurait également aimé savoir qu’il n’existe absolument aucune réglementation concernant les composants que contiennent les protections périodiques et que les marques concernées n’ont aucune obligation d’énumérer clairement leurs composants. Cela signifie que vous ignorez sans doute ce que vous insérez dans votre vagin (ou ce que vous placez à proximité de cette zone) tous les mois, comme, par exemple, des parfums artificiels totalement inutiles.

Chez Natracare, nous nous sommes fixés comme mission d’essayer de changer la donne. En collaboration avec nos partenaires de Wen, nous avons lancé une pétition pour que tous les composants des protections périodiques soient indiqués dans leur intégralité, en toute transparence. Notre objectif est de faire évoluer la législation. Nous exigeons que les marques respectent ce principe élémentaire : reconnaître que vous avez le droit de savoir ce que vous insérez dans votre corps et ce que vous appliquez sur votre peau. Rejoignez notre campagne et engageons-nous ensemble pour ce droit fondamental !

Mais quel est le problème, au fait ?

Quand nous utilisons un produit dont la liste des composants n’est pas intégralement divulguée, nous exposons nos corps à des substances chimiques et irritantes potentiellement indésirables. Et même quand les composants sont listés, ces substances controversées peuvent se dissimuler sous le terme générique de « parfum », par exemple.

Quand les composants des protections périodiques ne sont pas clairement listés, vous n’avez aucune idée de ce que vous insérez à l’intérieur de votre vagin ou de ce que vous placez à proximité de votre vulve. Cela implique donc les risques suivants :

  • se retrouver en contact permanent avec des composants auxquels vous êtes allergique ou intolérante, ou qui provoquent des irritations
  • insérer dans votre corps ou appliquer sur votre peau des parfums dont vous n’avez pas besoin
  • rajouter, sans en être consciente, des déchets plastiques à vos poubelles, tous les mois
  • exposer la zone intime de votre peau à du coton traité aux pesticides et à d’autres substances chimiques douteuses
  • perpétuer la stigmatisation et le sentiment de honte en rapport avec les règles – en particulier lorsque les protections périodiques contiennent des parfums.

Pourquoi cette campagne est-elle si importante ?

Toutes les personnes qui ont leurs règles ont le droit de pouvoir choisir en toute connaissance de cause les produits qu’elles utilisent et d’être informées sur les composants qu’ils contiennent ; vous êtes d’ailleurs du même avis que nous. La preuve : dans notre enquête, 85 % des personnes interrogées ont déclaré qu’il était important pour elles d’avoir accès à la transparence totale sur les composants contenus dans les protections périodiques. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Le dentifrice, les plats préparés, et même votre barre chocolatée préférée doivent obligatoirement faire apparaître la liste des ingrédients.

Nous serions ravis d’apprendre que les produits essentiels comme les serviettes hygiéniques et les tampons sont par défaut conçus sans risque de provoquer des irritations et dans le meilleur intérêt de notre santé intime. Et pourtant, 23 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude ont ressenti des irritations lors de l’utilisation de protections périodiques qui contenaient des parfums de synthèse. Cela implique que les produits qui contiennent des parfums sont davantage susceptibles de provoquer des irritations intimes que les produits qui n’en contiennent pas, tout en exacerbant la sensation de honte liée aux menstruations « supposées malodorantes ». Cela renforce l’idée que nous sommes censées dissimuler la moindre trace de nos règles avec des produits parfumés. Pour quelle raison accepter une telle attitude, alors que nous faisons l’expérience de quelque chose de parfaitement naturel et normal ? Il est grand temps de savoir exactement ce que contiennent les protections périodiques que nous utilisons, afin de pouvoir boycotter les marques qui utilisent encore des composants controversés.

Aux États-Unis, l’État de New York a récemment adopté un projet de loi qui oblige les fabricants de protections périodiques à divulguer intégralement les ingrédients rajoutés. Natracare et sa fondatrice, Susie Hewson, apportent leur soutien à ce projet de loi et respectent les normes en vigueur. Nous espérons que d’autres États et que d’autres pays suivront l’exemple de New York.

Que pouvez-vous faire, de votre côté ?

Si vous souhaitez que les composants des protections périodiques soient indiqués dans leur intégralité, voici comment vous pouvez vous engager à nos côtés :

  • Signez notre pétition
  • Contactez les marques de protections périodiques qui ne mentionnent pas leurs ingrédients ou qui contiennent des parfums pour leur faire part des changements que vous souhaitez voir dans leurs produits et expliquez-leur votre démarche.

Pour plus d’information, vous pouvez aussi consulter le rapport très intéressant de Chem Fatale, qui a analysé certains des composants contenus dans les serviettes hygiéniques et dont les résultats sont alarmants. Ce rapport contribue également à mettre l’accent sur l’intersectionnalité de cette problématique et la façon dont certaines personnes, notamment les femmes noires, sont davantage exposées que d’autres aux protections périodiques et aux soins intimes parfumés.

Si, vous aussi, vous avez eu des expériences négatives, du type irritations, avec des protections périodiques parfumées ou des protections périodiques sans liste de composants, faites-le nous savoir dans les commentaires ci-dessous.

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